Depuis
1980, Christiane Geoffroy explore de manière critique la biologique,
l’éthologie, la génétique et les biotechnologies. Au moyen de
différents médiums, allant de la photographie, de la peinture à
l'installation, elle présente l’actualité, la recherche
scientifique et des éléments autobiographiques.
Son
travail explore les limites des techniques de procréation assistée
(élevage de spermatozoïdes, installation vidéo, 1988 ; Embryo
transfer, installation vidéo 1989 ; géo-reproduction, installation
1991) et de la géo-génétique. Elle remonte le temps jusqu'à la soupe
primitive où le règne animal et végétal ne faisait qu'un.
Origine
du vivant, 2003
Par
cette approche, elle place le questionnement sur notre place relative
dans l'évolution et le rapport de chaque être vivant aux autres
êtres vivants. Cette fascination du vivant, ce désir de
compréhension et d'empathie, débouche sur le fonctionnement de
l'invisible de l'infiniment petit et l'infiniment grand.
«
rien que quelques signes comme des étoiles dans une noire immense »
écrivait Deleuze. Nous ne sommes que des points minuscules dans un
univers d'une dimension à peine concevable mais ce sont des signaux
néanmoins essentiels pour être au monde...
Suggérant
les parallèles qui existent entre la démarche artistique et celle
des scientifiques, son travail rappelle cette fascination partagée
depuis l'Antiquité : explorer l'inconnu. Mais comme les sciences,
l’art ne donne aucune réponse quant à la nature profonde et
intime de l’être mais, sans cesse, il l’interroge.
Monographie :
Hommage
à Grandville Les Presses du Réel / 2003
Christiane Geoffroy : biologiquement vôtre, Le parvis, 2000
Christiane Geoffroy : biologiquement vôtre, Le parvis, 2000
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